Toujours dans sa politique de sessions tournantes, le Conseil Régional du Bélier a tenu sa quatrième réunion à Djékanou, le vendredi 20 décembre 2024, après les étapes de Didiévi et Tiébissou.
Ces sessions tournantes, visant à marquer la proximité avec les populations et à toucher du doigt leurs préoccupations, ont abordé la question de l’orpaillage dans la région. Djékanou, département où l’orpaillage illégal a pris de l’ampleur, a été au centre des débats après la présentation de Dr Assoumou Loukou Raphaël, Président de la Commission Environnement, cadre de vie, coopération, relations extérieures. Celui-ci, ayant dressé un tableau de l’orpaillage, qu’il soit légal, encadré ou illégal, a fait quatre recommandations : Renforcer les capacités institutionnelles en termes de personnel et de structures spécialisées, ainsi que la formation continue ; Mettre en place des mesures de sécurité renforcées, des systèmes d’alerte précoce, et des normes de stockage ; Renforcer la coopération communautaire par des comités de veille participative et sensibiliser les populations ; Développer les infrastructures et la protection civile.
Sur la question de la priorisation des investissements, il a été recommandé au Conseil régional de privilégier les investissements productifs pouvant générer des ressources financières propres pour le bon fonctionnement du Conseil régional.
Le Président Konan Raymond a abordé ces deux questions cruciales pour le développement de la région : l’orpaillage et la priorisation des investissements productifs. Il a souligné : « Il nous appartient de définir ensemble des orientations stratégiques, d’intensifier la mobilisation des financements additionnels ou des investissements productifs, véritables sources de richesse pour nos populations. Ces investissements productifs ne sont pas seulement des moteurs économiques, mais aussi des leviers pour l’amélioration de notre qualité de vie et de notre bien-être collectif. De la même manière, nous devons aborder avec rigueur et discernement tous les scénarios relatifs à l’orpaillage. Il est essentiel que nous donnions notre avis éclairé sur leur exploitation, tout en restant vigilants et fermement déterminés à préserver notre environnement. L’orpaillage, s’il est bien encadré, peut devenir une ressource précieuse, mais il est impératif de concilier cette exploitation avec la sauvegarde de notre écosystème. Ensemble, soyons les artisans d’un développement durable et équilibré qui profite à toutes les générations présentes et futures… »
Le Président du Bélier, livrant quelques informations aux Conseillers régionaux et membres du Comité économique, social et environnemental régional (Ceser), a mentionné deux missions importantes effectuées. La première a été la participation du Conseil, représenté par le 4e Vice-président, Pr. Yao Bathaix, en octobre 2024 à la quatorzième réunion annuelle du GCR au Pérou, sur le thème « Notre Terre, Notre Vie. Nous sommes la génération de la conservation et de la restauration. » La seconde mission a été la participation du Président du Bélier à la COP 29 à Bakou, en Azerbaïdjan. Participant à deux panels, il a plaidé pour un accès simplifié aux différentes fenêtres de financement disponibles : « Nous avons appelé à une simplification du processus d’accès aux différentes fenêtres de financement disponibles. Nous avons bon espoir que nous avons été compris.»
Pour clore son discours d’ouverture des travaux, le Président Konan Raymond a lancé un message poignant à l’endroit des acteurs politiques et des cadres à l’approche des élections de 2025 : « Comme je l’ai dit à l’entame de mon propos, cette session est la dernière de l’exercice 2024 et nous conduit à l’année 2025. Dans précisément dix mois, s’ouvrira une nouvelle page de l’histoire de notre pays, la Côte d’Ivoire, avec l’élection présidentielle du 25 octobre prochain. Les différentes forces politiques en place sont déjà sur le terrain. Les visions contradictoires, la fièvre politique montent, nos populations commencent à s’interroger sur ce que sera 2025. Car nous le savons tous, les élections ont toujours été source de nombreuses tensions. C’est donc le lieu pour moi d’appeler ici et maintenant les différents acteurs politiques de premier plan de notre région à l’usage du bon temps. Il nous incombe de préserver la paix si précieuse dans cette belle région qui a besoin de la cohésion de ses filles et de ses fils pour avancer durablement son développement. »
Et de poursuivre : « La politique ne doit pas nous diviser. Bien au contraire, elle doit être un facteur de rassemblement, d’échanges d’idées, de débats sains et constructifs. Ivoiriens que nous sommes, habitants de cette région, nous avons un destin commun, celui de développer ce pays et d’apporter un minimum de bien-être à nos citoyens. » Il a appelé avant de souligner : « En cette période cruciale, je vous exhorte à être des modèles de tolérance et de respect. Que chaque parole prononcée, chaque geste posé soit un témoignage de notre engagement pour la paix. Nous devons être les gardiens de cette paix, la protéger comme un trésor précieux. La Côte d’Ivoire a besoin de nous, unis et déterminés, pour surmonter les défis et bâtir un avenir radieux pour nos enfants. Soyons donc des cadres exemplaires, des agents de sensibilisation de nos populations à la culture de la paix. Ensemble, faisons de cette région un arbre de tranquillité, de prospérité, et de paix. »
Pour ses vÅ“ux de fin d’année, il a souhaité : « Je vous souhaite à tous une fin d’année festive et joyeuse, et une année 2025 pleine de santé, de bonheur et de joie pour vous et vos familles respectives. »
AN LYRANE
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